Les archives de Gala: Collection Printemps-Été

Explorez le premier chapitre de l’exposition Le Réveil du mythe : Gala Dalí, au château de Púbol et au Village.

La Fondation Gala-Salvador Dalí en collaboration avec La Roca Village dévoilent Le Réveil du mythe : Gala Dalí, un programme d'expositions d'un an qui explore la personnalité énigmatique de Gala à travers le prisme de sa collection de mode. Co-organisée par Bea Crespo, coordinatrice du Centre d'études daliniennes, et Noelia Collado, directrice adjointe des contenus de La Roca Village, sous la direction artistique de Montse Aguer, directrice des musées Dalí, l'exposition se déploie sur trois « saisons » de mode. La première, intitulée « Collection Printemps-Été », présente huit tenues portées par Gala et confectionnées par d'illustres créateurs tels que Givenchy, Pierre Cardin et Oleg Cassini.

« Gala adossée au tronc d’un olivier à Cadaqués, me faisant signe ; Gala, à la fin de l’été, se penchant pour ramasser un fragment de mica dans les rochers du Cap de Creus. »
Salvador Dalí, La Vie secrète de Salvador Dalí, 1942

Le Réveil du mythe : Gala Dalí, au château de Púbol.

C’est en été, à Cadaqués, qu’a lieu la rencontre avec Salvador Dalí ; une rencontre qui changera tout. Nous sommes en 1929 et Gala, alors mariée à Paul Éluard, fascine autant qu’elle indispose. En avance sur son temps, elle incarne mieux que quiconque la femme moderne et utilise la mode comme une forme d’expression, en faisant fi des conventions. Son indomptable curiosité subvertit les tendances au profit d’une androgynie qui endosse les codes masculins pour façonner une nouvelle féminité.

Auréolée de soleil, la femme dandy du Paris des avant-gardes se déguise en muse et éblouit. Le vêtement revêt une dimension poétique, presque performative ; mais aussi publique et éminemment pratique. Gala, qui selon les mots d’Éluard « vit pour oublier », change de peau, chaque jour, pour mettre en scène le triomphe du talent et consumer son mythe à travers Dalí. Un masque qui, comme le motif en trompe-l’œil dessiné par le peintre, projette une image parfois équivoque, faite de faux-semblant. Une identité liquide, changeante – comme la Méditerranée –, insondable et impossible, à l’image du moiré fait de « minuscules écailles de toutes les couleurs » de la robe Christian Dior qu’elle portera si souvent à Púbol.

Credits de l'image principale:

Salvador Dalí et Gala à la maison de Portlligat, 1958
R. Descharnes / © Descharnes & Descharnes sarl 2024.
Droits d’image de Gala et Salvador Dalí réservés. Fundació Gala-Salvador Dalí, Figueres, 2024.